À Tahiti Et Ses Îles, il n’existe pas un rassemblement ni une fête sans la préparation d’un ahimā’a. Ce four traditionnel tahitien demande une certaine préparation. Son utilisation sert à cuire des aliments à l’étouffée, dans un trou, recouvert de feuillages. En général, il est creusé à même le sol et l’on utilise des pierres volcaniques chauffées à la braise pour transmettre la chaleur. Voici un délice que vous nous invitons à découvrir.

À Rurutu, on l’appelle le umu’ai et sa préparation mobilise toute la population lors des mariages. Sur les autres îles comme Moorea, Bora Bora, Huahine, Maupiti et partout ailleurs, la tradition du four ‘ahimā΄a est bien vivante. Le mot tahitien ‘ahimā’a tient ses origines dans l’antiquité du peuple Maohi et se réfère au four tahitien. Ahi signifie le feu et mā΄a fait référence à la nourriture. Traditionnellement, le ahimā΄a était utilisé pour préparer des repas festifs et était particulièrement organisé le dimanche. Cette tradition a été introduite par les missionnaires catholiques, et la plupart des familles avaient leur propre emplacement dédié à la pratique du ‘ahimā΄a. Aujourd’hui, le ahimā΄a est toujours organisé à Tahiti Et Ses Îles. Il se prête généralement à des occasions spéciales telles que les anniversaires, les mariages ou les fêtes. Les aliments cuits dans un ahimā΄a ont des caractéristiques uniques : ils sont fumés, juteux et incroyablement savoureux !

La préparation
du ’ahimā΄a !

Tout le secret du four traditionnel tahitien réside dans sa préparation et même… sa cuisson ! Sa réussite réclame de la patience. La veille de la fête, les Polynésiens creusent un trou, y déposent la bourre de coco et du bois avant d’ajouter les pierres volcaniques. Reste à allumer le feu, poser des feuilles de bananier sur les pierres chaudes, installer les mets et compléter avec des sacs de jute des feuilles et du sable. Vous voilà prêt à démarrer une cuisson à l’étouffée. Mais que peut-on mettre dans ce four ? Eh bien, tout ! Poulet, cochon, poisson, ‘uru, taro, fē’i, patate douce,… Le tout précieusement enveloppé dans des feuilles de bananier ou rangé dans des marmites.

L’ouverture du four est un moment très attendu des gourmands et des gourmets, lorsque les effluves des plats viennent chatouiller les narines. Dans la tradition polynésienne, le mā΄a tahiti ou “repas polynésien” est composé de plusieurs mets de choix tel que le Ei’a, le poisson frais du large et le pua oviri, un cochon sauvage. Évidemment, le repas ne serait pas complet sans les plus beaux cadeaux de la nature de Tahiti Et Ses Îles, des fruits exotiques, des légumes et des tubercules délicieux, comme le fruit de l’arbre à pain nommé uru, le taro, le fē’i, le fafa. En dessert, on se régale du po’e, un met sucré traditionnel emballé dans des feuilles de bananiers. Comme on dit en Polynésie française : « Tāmā’ a maita’i » (bon appétit) !

Le ahimā’a nécessite une longue préparation, mais aussi plus de 4 heures de cuisson. C’est aussi l’occasion parfaite pour tester des couverts écologiques : des assiettes en feuille de purau, des bols en noix de coco et des verres en bambou par exemple. Nous nous efforçons de promouvoir un tourisme responsable et nous avons besoin de vous pour y arriver !

Lors de votre voyage à Tahiti Et Ses Îles, vous devez absolument goûter aux plats traditionnels suivants : poisson cru au lait de coco, poulet fāfā, po’e banane et fara’oa uto… Vivez d’autres expériences culinaires inédites en Polynésie française. Pique-niquez sur un motu, les pieds dans l’eau, sirotez un jus de fruits frais ou dégustez votre premier fāfaru, préparé par votre hébergement… Et découvrez des saveurs délicieuses et uniques.

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